Dans la série des photos encadrées, le petit format des tirages renforce chaque image.
Rémi Guerrin saisit des fragments de mémoires visuelles, issus du passé, décrivant
le présent rendu visible et à portée de tous. Il explore l’histoire et nous interroge
Tout ce qu’il réalise est mémoire. Chaque image, selon l’instant, entraîne une libre interprétation.
On y découvre ses sujets de prédilection: traces du passé, objets désuets, paysages et formes en évolution, chaque
photo concourt à une méditation sur le temps qui passe.
ce biais sur la question de la transmission.
Sa découverte de dessins de la Grande Guerre au musée de Bullecourt, nous relie
à sa manière d’aborder la photographie, comme le soldat au fond de son bunker.
Des extraits de ce carnet historique, saisis par le photographe, sont présentés sur
le panneau central. L’auteur dessine ce qu’il voit depuis le fond de sa tranchée : la
réalité en laissant intervenir l’imaginaire. Le réel étant représenté par son pied ou son
bras qui attestent qu’il est vivant à cet instant. Le cadrage de ses dessins nous saisit,
lorsque l’on connaît le contexte de la Grande Guerre.
Véronique Damagnez