Le Tirage photographique au charbon

Juillet 2019

Pratique du tirage pigmentaire avec une matière organique :Gélatine, Pigment et Sel de chrome comme sensibilisateur composent ce papier photographique.
Il a été appelé par Alphonse Poitevin : Tirage au charbon en 1855. Il est approfondi par l’abbé Laborde en 1858.

La solution complète fut apportée en 1864 par Joseph Wilson Swan. Un papier enduit sur une face d'un mélange de gélatine et de pigments est sensibilisé dans une solution de bichromate juste avant utilisation. Une fois sec, on l'expose côté gélatiné sous un négatif. Ce papier pigmenté est ensuite transféré sur une seconde feuille de papier lui aussi gélatiné, mais sans pigments. Le papier pigmenté original est ensuite séparé de l'ensemble. Le dépouillement intervient alors, toujours à l'eau tiède, mais cette fois ci la gélatine soluble se trouve à l'extérieur, et toute la gélatine insolubilisé adhère au papier transfert. Une fois développée, l’image présente des demi-teintes. Si ce papier transfert constitue le support définitif de l’image, le procédé est appelé charbon simple transfert.

L'image est inversée, sauf si l'exposition a eu lieu avec un négatif mis en contact sur son côté support avec le papier gélatiné. A l'époque, les photographes utilisent d’épaisses plaques de verre comme support pour leurs négatifs au collodion, c'est pourquoi ils procèdent à un deuxième transfert de l'image après développement pour rétablir le sens original de leur cliché. C’est le procédé double transfert. Avec la fabrication d’émulsions coulées sur support pelliculaire en nitrate de cellulose vers 1890, ce double transfert devint inutile puisqu’il était possible d’effectuer l’exposition en retournant le négatif.

Plus tard, à la fin du XIXème siècle sont apparus des procédés charbon sans transfert, connus sous les noms de charbon-satin (Fresson) et de charbon-velours (Artigue). Ce procédé a été le procédé le plus utilisé au 19° siècle après le procédé à l’albumine.

Important : La gélatine bichromatée est insolubilisé par les ultra-violet profondément sous les ombres du négatif et superficiellement sous les demies teintes ; sous les grandes lumières, l’insolubilisation est pratiquement nulle.

1) Fabrication du papier :Gélatine OSI et glucose.

Principe du tirage : Une matière organique : la gélatine de bœuf est mise à gonfler dans de l’eau puis mélangée avec une charge pigmentaire, puis chauffée au bain-marie entre 38° à 45°.

Bien broyer la charge pigmentaire pendant 15 minutes

L’étape de préparation dure 2 heures. Du mélange de l’eau glucosée au début de la dessiccation

Cette gélatine chaude est étendu sur une feuille de papier provisoire avec l’aide d’une plaque de verre.

Filtrer 3 fois avec l’aide de bas mais juste une épaisseur.

Filtre

La matière va se gélifier puis, sera sensibilisée avec un sel de chrome, en phase finale. Juste avant étendage.

Gélatine et pigment sont coulés sur la feuille provisoire ; en ayant comme support la plaque de verre trempée dans de l’eau chaude. puis raclette et chiffon pour enlever l’eau avant l’étendage.

sensibilisation des feuilles trois à la fois en enlevant les bulles d’air au pinceau et introduire les feuilles une à une. 3 minutes de bain de sel de Chrome avec Gants obligatoire. La solution peut varier selon le contraste désiré. entre 15gr à 30 gr pour deux litres

d’eau Déminéralisée.

Plaques PVC qui serviront à mettre la surface gélifiée vers le PVC. en essore et on place des pinces à dessin pour maintenir le tout.

Dessiccation 3 heures.

Dessiccation à 20 degré avec beaucoup d’air ventilation obligatoire. Ne pas dépasser 3h-4h après le papier s’auto-sensibilise et se voile et devient inutilisable.

Au 19° siècle les plaques de verres
étaient fort contrastées et
exigeaient une forte concentration
de sel de chrome ce qui n’est plus
le cas avec nos négatifs
contemporains. Après la
sensibilisation vient l’étape de la dessiccation qui ne doit pas dépasser 3 heures. Une pièce à 20° peut humide des ventilateurs voir un déshumidificateur seront nécessaire pour activer ce séchage. Je mets les feuilles sensibilisées sur des plaques de PVC le recto vers le PVC je passe une raclette et je commence la dessiccation.

Ici, se termine l’étape de fabrication et sensibilisation du papier, vient ensuite l’insolation sous les UV avec l’aide de châssis presses puis le développement qui s’appelle Dépouillement, car nous allons enlever la matière en trop pour dégager l’image finale. L’image se forme en surface et comme il y a un transfert, elle se trouve en contact direct avec la feuille définitive. Voilà pourquoi il va falloir par lavage répété et à 38° et plus faire disparaître le pigment qui recouvre la photographie. Nous sommes dans le dépouillement et non une apparition comme avec le sel d’argent.

2) Le dépouillement :
A la fin de ce traitement nous aurons sur une feuille de papier des couches plus ou moins

épaisses de gélatine colorée. Elles seront la matière de l’objet final : la photographie.

Il est indispensable de préparer son papier qui va recevoir la photographie finale. cette étape s’appelle : l’apprêtage du papier. Choisir un papier avec lequel nous avons envi de travailler. Éviter un papier trop fin qui risque de se déliter. Un papier lisse neutre genre rosaspina de fabriano convient bien. Plus le papier est épais au plus il prendra de temps pour absorber l’eau et au plus il y aura de sel de chrome dans sa fibre qu’il faudra évacuer à la fin. Ce papier est apprêté avec de la gélatine. 30 gr de gélatine osi pour 900 ml d’eau déminéralisée à étendre bien-sur en chauffant au bain marie. Faire trois passages au rouleau ou par trempage. A la fin faire un dernier passage avec de l’alun de potassium moi je préfère l’acide formique mais l’odeur n’est pas excellente pour les bronches. Quelques gouttes suffisent dans de l’eau déminéralisée pour tanner. Pour l’alun de potassium c’est 5 % donc 50 gr pour 1000ml.

Opération : Positionner son négatif côté support ‘recto’ verso le papier charbon disséqué. Ceci pour tenir compte du simple transfert sur le papier définitif qui va suivre. Un châssis est nécessaire avec également un masque fait avec du scotch rouge pour border le négatif ceci afin que l’image ne se délite pas. Suis l’étape de l’insolation sous UV ou Solaire directe, celle-ci variera selon l’opacité du négatif comme pour le déroulement argentique.

L’insolation finie, je retire mon négatif prends mon papier et le mets dans de l’eau froide d’une cuvette à dimension.

Je passe la raclette en mettant l’ensemble sur une plaque de verre et sous presse 20’

L’été ajouter des pains de glace. Le froid est important sinon des fusions sont possibles. Au préalable 20 minutes avant faire tremper sont papier apprêté dans une autre cuvette. Prendre la feuille insolée toujours avec des gants de cuisine ATTENTION le sel de chrome est toxique ; puis la joindre au papier apprêté qui va recevoir sa face. La photographie se trouve appliquée vers la surface apprêté, il reste à retirer l’ensemble de l’eau et passer une raclette sur une plaque de verre pour l’expurger de son eau. A ce stade mettre sous presse entre buvard et gros dictionnaire pour le poids et attendre vingt minutes.

3 Dépouillement entre 38° et 42°

Après le passage sous presse il y a eu transfert vers le papier apprêté. Il va falloir par chaleur séparer les deux.

Ici, il y a fusion la gélatine a fondu on retire le papier qui est au dessus avec grande délicatesse, ne jamais forcer. sinon moirage.

Retirer et mettre l’ensemble dans une cuvette d’eau 5 minutes à 20 degré mettre plus de temps si le papier est trop épais. Maintenant il reste le dépouillement cuvette d’eau à 40°plonger les deux feuilles dedans, la feuille à enlever vers le haut et attendre jusqu’à fusion de la gélatine sur les bords. Alors, retirer comme un polaroïd la feuille de papier insolée avec délicatesse, dans un mouvement continu sans forcer et la jeter. Retourner l’épreuve image vers l’eau et attendre. Pendant ce temps préparer une autre cuvette avec eau à 40° puis mettre la feuille dedans recommencer ainsi jusqu’à l’obtention de l’image voulue.

-> corbeille pour la feuille provisoire.

Epreuve finale

Tout est une question de temps dit l’écureuil !

L’image étant très fragile avant séchage ne jamais superposées des photographies. traitement unique obligatoire. le moindre frottement et c’est une trace.

Il restera à faire un lavage à l’eau froide puis deux bains tannants avec de l’alun de potassium à 5 % ; puis 5 lavages en cuvettes unique pour chaque photographie.

Si l'épreuve a été exactement exposée, l'image doit se dépouiller rapidement en une dizaine de minutes. Les images surexposées (trop sombres) sont récupérables en prolongeant le dépouillement dans une eau (à 35-40°C) additionnée de quelques gouttes d'ammoniaque. Si l'exposition a été trop courte, il n'y a pas de remède, l'image reste embryonnaire.

Le dépouillement est terminé quand il n'y a plus de coulée colorée lorsqu'on tient l'épreuve verticalement. On effectue un dernier lavage dans de l’eau froide, on nettoie les marges avec un coton d’ouate.

L’épreuve est très fragile quand la gélatine est imbibée d’eau, donc il faut la manipuler avec prudence. Quand l'image est sèche, on fait disparaître sa coloration jaune dans un bain d’alun de potassium à 5% qui durcira aussi la gélatine, durée du bain de 15 à 30 mn. Six lavages de 5 mn dans de l'eau froide suivront ce bain. Egouttage 5 mn, puis séchage à plat.

3) Déroulement-Fabrication-Matériel

1) Matériel :

Sytème de bain-Marie // instrument de mesure balance et cuillers étalonnées // chaussette, bas nylon pour filtrer avec passoire style chinois // éprouvettes // bécher // 4 Plaques de verre 20X25cm // plaques de PVC pour dessiccation //Thermomètre // pinces à dessin pour tenir le papier sur les plaques PVC // Papier buvard // Raclette à vitre // Plaque chauffante //

2) Matière première :

Bichromate de potassium // Alun de Potassium // Gélatine OSI // Sucre //Pigments poudre ou liquide voir aquarelle // Papier transfert canson 180gr // Papier fabriano rosaspina.... À essayer selon désir.

3) Préparatifs :

Bon dégraissage des plaques PVC qui recevront le papier avec bichromate pour da dessiccation // essuyer ces plaques // chaussette nylon et entonnoir //

Préparation pigmentaire au sel de Chrome pour Tirage au Carbon Noir Nika Corbu 18 septembre 2017

Première version inde le19 /12/2015 puis pour épreuve musée de Lille le casque " de Caravage 20 juin 2016" ici pour corbu je mets 2gr de noir en plus.

pour 8 feuilles 23 X 27 cm

A) Eau Déminéralisée

B) Charge pigmentaire Krémer

Bien broyer les pigments dans le mortier très important afin d’éviter les grains
pigmentaires. Je mets le reste de l’eau glucosée qui va faire gonfler la gélatine.
Gonfler la gélatine au moins 1 heure puis au bain marie. +++
Je laisse fondre la gélatine à (1) sur ma plaque chauffante ne jamais dépasser 40° 42° max. Une fois la gélatine fondue ; j’ajoute le pigment.

Dans l’agitateur magnétique. Toutes les dix minutes, je filtre 3 fois en alternant entre l’agitateur et le bain marie pour conserver les 38°à 42°.
Dernier étape l’étendage, sur papier canson 180gr max
Maintenir les plaques dans l’eau la plus chaude et plonger la feuille de canson dans l’eau chaude sur la plaque de verre, retirer le tout puis essorer avec raclette, chiffon et étendre au plus vite la mixtion à 38° sur la feuille de papier.

Laissez refroidir sur une table bien plane.
C) Sensibilisation des feuilles gélatinées au sel de chrome. 30 gr pour 2000 ml eau déminéralisée. Nouveau bain.

Par 3 feuilles à la fois voire 4

Bilan : Retour à un bon contraste augmenter avec 3gr de pigment en plus et noir bleu très bon.
Préparation pigmentaire au sel de Chrome pour Tirage au Carbon Noir Mizui gravure plutôt neutre chaud rouge léger « sans rouge cadmium » = moins sépia

je remplace le rouge cadmium par le rouge Theaterfarbe bordeaux de « krémer » Tirages Lugano 1997
Mardi 29 Janvier 2019
Pour 8 feuilles 23 X 27 cm

Eau Déminéralisée 180 ml avec 10 gr de Glucose (4x2,5 ml)
& Dans 90 Ml de cette eau glucosée. j’ajoute 25 gr de Gélatine en poudre (2 cuillers à café + 1/3) gonflement de la gélatine 2 heures.
& Le reste 100ml va servir au mélange de la charge pigmentaire avec l’aide de l’agitateur magnétique.
& Pour le pigment, bien le broyer dans le pilon en grès 15 minutes oui
En ajoutant une partie de l’eau glucosée puis verser dans le bécher.
& Phase de mélange 60’ avec l’agitateur magnétique. j’ai mélangé tout le temps du gonflement et chauffage bain marie de la gélatine. 1hr30
& Commencer à faire fondre la gélatine au bain marie 40° après les 1hr de gonflement. Bouton plaque à 1 la température de l’ea